Une petite ville bien tranquille…

En plein cœur des paysages du Maine, Silent Hill est une paisible commune qui s’étend sur 2 368 hectares à travers des surfaces rocheuses et des espaces boisés, accolés au lac Toluca et ponctués par plus de 80 km linéaires de sentiers pédestres.

À la croisée de la Départementale 13 et de l’ancienne route de Dunwich reliant le littoral du Maine, cette authentique station balnéaire possède une situation géographique privilégiée, juchée sur sa colline, en amont de la Montagne creuse. Seulement 77 km la séparent de sa plus proche commune, Salem’s Lot, et Castle Rock se trouve dans un rayon de moins de 120 km. La ville de Silent Hill se caractérise par sa brume perpétuelle et sa situation géographique particulière, qui en font une étape incontournable du cœur du Maine, notamment par sa proximité avec des lieux touristiques autrefois réputés.

Gardant son caractère rural et sa propre identité, Silent Hill doit son nom à une expression qui vante son atmosphère reposante, son enclavement et sa convivialité. Avec ses trois petits commerces artisanaux toujours en activité, ses immeubles à rénover, son église de l’Ordre, les ruines de l’orphelinat Wish House et son hôpital désaffecté, la commune est bâtie sur un passé historique des plus remarquables. Son immense mine, désormais fermée, a longtemps été le moteur économique de la ville avant un incident qui, selon certaines rumeurs toujours infondées, serait à l’origine du brouillard perpétuel qui enveloppe la petite ville et qui participe grandement à son charme.

Tout au long de l’année, la commune s’anime, de la rue Bachman à l’avenue Bradbury, grâce à diverses manifestations (que d’aucuns prétendent paranormales) qui deviennent incontournables pour ses rares habitants. De la Fête de l’Homme d’Osier au Rituel des 21 sacrements, en passant par le Culte de l’Ordre, la Gloire de l’Incubator ou la Détestation de Guillaume Musso, il y a toujours quelque chose à célébrer à Silent Hill.

Et ce même si, chaque année, la petite ville ne cesse de voir sa population décroitre. En 2023, ce sont seulement huit personnes (source INSEE) qui participent désormais à la vie de la petite agglomération, derniers représentants des 42 000 habitants que comptait à ses débuts la communauté fondée par Alessa, l’ancêtre de Dahlia Gillespie. “C’est étrange, nous confie cette dernière, nous sommes pourtant serviables, pieux et tolérants.” Une incompréhension que partage également Walter S., 25 ans, demandeur d’emploi : “Je ne vois vraiment pas pourquoi les gens ne viennent pas s’installer ici“, nous dit-t-il. “Les températures sont fraîches, certes, et avec ce brouillard, on ne sait jamais vraiment sur quel voisin ou quel mannequin désarticulé (?) on va tomber. Mais il fait bon vivre dans notre petite ville et le seul rite des 21 sacrements mérite qu’on s’y installe.” Bien sûr, le bon vivre est de mise avec des températures qui oscillent en moyenne entre -3°C et 11,7°C.

Survenue il y a quelques années, l’affaire Harry Mason a nourri quelques rumeurs de disparition. Mais le Docteur Kaufman, seul médecin généraliste de la ville, est formel : selon lui, le jeune père et sa fille, particulièrement sympathiques au demeurant, n’étaient que de passage, ils ont goûté à l’hospitalité locale et sont repartis en se réjouissant à l’idée de revenir. Des propos que ne partagent par la jeune Heather Mason, aujourd’hui âgée de 15 ans et qui, suivie par un psychiatre, le Docteur K., continue de clamer que cette ville lui a “enlevé” son père (?). James et Mary Sunderland, eux, viennent à peine d’arriver et sont à leur aise. Il semble qu’ils aient cherché ici à échapper au stress de leur quotidien new yorkais. “J’ai un ami, Jacob, nous confie James. On était potes comme cul et chemise, au point de porter la même veste. Le pauvre, la vie en ville lui a tellement attaqué le cerveau qu’il s’est mis à voir des créatures bizarres un peu partout, y compris dans le métro. Il a fini par devenir dingue. Ça m’a fait prendre conscience de notre vulnérabilité à moi et Mary. Nous venons de nous installer à l’hôtel Lake View au bord du lac, car mon épouse a besoin de repos. Nous sommes les seuls clients, alors nous pouvons pleinement profiter de ce superbe cadre naturel. Par contre, ce serait bien qu’on puisse trouver au moins un employé de l’hôtel. Nous avons du linge à laver et on ne trouve pas de lessive.

Interviewé au hasard d’une rencontre, un citoyen portant un heaume pyramidal “de sa confection”, parce qu’il tient à son anonymat, s’est dit avoir hâte de faire connaissance avec les nouveaux arrivants. “J’aime cette ville, clame-il de sa voix caverneuse. Certains prétendent que les températures sont fraîches. Je ne les comprends pas, moi je m’y balade en jupe et toujours torse poil.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *