Quiconque admire la subtilité du cinéma fantastique de Paul W.S. Anderson ne pourra qu’apprécier son dernier film, le grandiose Monster Hunter.

On connait la propension du cinéaste anglais à adapter de grandes œuvres classiques à l’écran (Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, Mortal Kombat de NetherRealm Studios, Resident Evil de Capcom…) et de les plier à une vision personnelle et très adulte dans laquelle son épouse occupe toujours une place de choix. Sans surprise, nous retrouvons donc à nouveau Milla en tête d’affiche dans ce superbe survival numérique peuplé d’immenses monstres aux tempéraments chatouilleux, de marines inutiles et d’indigènes virevoltants (Tony Jaa) et hilarants (Ron Perlman et sa magnifique perruque). Les bidasses étant rapidement décimés par de titanesques xenomorphes à poil ras (notons au passage l’absence de sang versé malgré le massacre d’une dizaine de fiers américains), Milla se montrera bien décidée à prouver qu’elle a toujours tout d’une battante, visiblement convaincue qu’elle a la classe et le charisme de Charlize Theron dans Fury Road.

Gribouillé sur trente centimètres de papier à chiottes, le scénario de Paul W.S. Anderson nous évite comme d’habitude tout développement intéressant, verse dans tous les passages obligés et se concentre sur l’essentiel : des créatures en CGI, une Milla plus badass que Brienne de Toth, des scènes d’horreur interdites au plus de cinq ans et une intrigue réduite à un synopsis de jeu vidéo de PlayStation 2. Ceci afin de boucler l’aventure sur le climax à fin ouverte le moins bandant de l’histoire.

Anderson et son sens inégalable du cinéma spectacle…

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