Le premier Suicide Squad était une purge. Même votre petite soeur vous le dira. 

Alors rien d’étonnant à ce que la Warner ait voulu réparer les pots cassés malgré la rentabilité du navet. Viré un temps de chez Marvel pour avoir cassé du sucre sur le dos de Mickey, James Gunn se vit donc embaucher par la concurrence afin de repenser l’équipe de sales teignes DC à sa sauce. La Warner lui laissa les coudées franches ainsi qu’un confortable budget pour réaliser cette fausse suite/vrai reboot dans laquelle sont réemployés quatre acteurs du film original. Et autant dire que ce The Suicide Squad, même s’il est clairement imparfait, nous venge pour de bon de la douche froide du premier film.

La formule n’a pour autant rien de très surprenante : James Gunn casse ici les codes du comic movie, un peu comme il l’avait déjà fait avec Les Gardiens de la Galaxie, réemploie quelques ingrédients de sa franchise Marvel (une équipe d’anti-héros, un “gentil” monstre au QI de môme, des situations insolites et une BO qui décoiffe) et y ajoute toute la violence et l’ironie deadpooliennes qui avaient été refusées à son prédécesseur. Avec en prime un score très Kick Ass de John Murphy.

Le résultat est un ride jubilatoire bourré d’humour noir, de personnages aux pouvoirs farfelus et d’aller-retours narratifs, où personne n’est vraiment à l’abri d’une mort bien dégueulasse (à part Harley Quinn bien sûr) et où même Superman séjourne en réa. 

The Suicide Squad a beau pâtir d’une intrigue minimaliste ainsi que d’une petite baisse de régime à mi-métrage, le film se rattrape continuellement dans sa floppée d’idées tout aussi folles que réjouissantes. On y trouve en vrac la plus belle perruque de Michael Rooker (acteur fétiche de Gunn), Nathan Fillion dans un caméo absurde (un autre pote du cinéaste), des répliques géniales de Sylvester Stallone, une île appelée Corto Maltese, un commando suicide digne de la X-Farce de Deadpool 2, un super-vilain qui lance des pastilles de couleurs sur ses ennemis, un énorme complexe d’Œdipe, des hordes de rats affamés, un Jai Courtney superbement sous-employé, le kaiju le plus absurde de l’histoire du cinéma et… Weasel, la belette humaine qui ne sert absolument à rien. 

Un maelstrom de violence et d’idées saugrenues, une parfaite démonstration de connerie appliquée.

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