Accusé du vol d’un diamant de 40 millions de dollars qu’il n’a évidemment pas commis et condamné à 25 ans de prison, un type (Sam Worthington) répugne quelque peu à l’idée d’aller passer ses vacances derrière les barreaux. En effet, sa clairvoyance de flic lui fait entrevoir qu’il ne sera pas vraiment bien traité par ses charmants co-détenus. Plus fan du film Le Grand Saut que de la série Prison Break, il profite alors d’une perm pour les funérailles de son vieux et se fait gentiment la malle ni vu ni connu. Non pas pour fuir au Mexique, comme en leur temps les frères Gecko, mais pour se réfugier à New York, sur une corniche à vingt étages du sol, afin de hurler au monde son innocence et sa nostalgie de Pandora. Un bon moyen de se faire entendre, à condition bien sûr de ne pas être sujet au vertige.

Le suspense est alors à son comble, Jake Sully va-t-il déraper et se viander sur le trottoir ? Se faire secourir par l’inspecteur Harry ? Ou Martin Riggs ? Découvrir la foi comme Indy dans La Dernière Croisade et faire un pas dans le vide ? Présenter son QR code à Batman ? Croiser le chemin de Mick Dundee alors que celui-ci fait sa promenade matinale ? Ou bien trébucher sur un pigeon et s’accrocher au membre vigoureux d’une statue comme l’avait fait autrefois le grand Frank Drebin ? Vous le saurez en regardant cet agréable petit thriller conceptuel, bourré de ripoux (Bosch est de la partie), d’une poignée de bons flics (si, si !) et de faux-semblants aussi imprévisibles qu’un twist de Plus belle la vie. Pas mal de facilités narratives aussi mais des acteurs impliqués et un Ed Harris parfait en homme d’affaires aussi scrupuleux qu’un trader de Wall Street shooté à la coke un lundi matin.

Spoiler : à la fin du film, Jake glisse sur une fiente et tombe dans le vide. Mais tout à coup, surgi de nulle part, Spiderman…

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