La séquence post-générique d’Infinity War nous annonçait à coup de beeper l’arrivée de la bien-nommée Captain Marvel dans le MCU. Elle a donc droit ici à son opus solo, premier film Marvel consacré à une héroïne de son pourtant large catalogue (après les séries Agent Carter et Jessica Jones).

La première bonne idée du script est de contourner l’écueil de la sempiternelle origin story pour débuter in media res en nous présentant une Carol Danvers déjà en plein commando spatial, très loin de sa vie terrestre. On nous déroule ensuite par courts flash-backs, l’itinéraire de vol de l’héroïne, de sa vie terrestre à son enrôlement (un peu survolé) dans l’armée des Krees.
L’histoire a beau être prévisible et bourrée de poncifs, elle n’en propose pas moins de bonnes idées, comme cette intro futuriste dans la ville de Hala, sorte de cité-état de l’espace, à la mode antique (voir la philosophie spartiate des soldats Krees).
Ce sympathique divertissement fonctionne aussi essentiellement sur la nostalgie des 90’s (on ne compte pas les références à la musique bénie de l’époque), l’humour irrésistible de ses dialogues (pourquoi une armoire ?…) et le charme de ses comédiens. Brie Larson roule des mécaniques comme il le faut, Samuel L.Jackson semble s’amuser comme un fou avec son chat (qui n’en est pas un) et Ben Mendhelson, abonné aux rôles de méchants (Animal KingdomThe Dark Knight RisesRogue OneReady Player One), révèle ici un sacré potentiel comique en (faux) bad guy alien. Jude Law lui, se coltine, sans trop d’enthousiasme, son rôle de mauvais mentor, sous-fifre facho d’une IA à la tronche liftée de la revenante Annette Benning.

Pas mal de points forts donc pour un pur film de studio efficace mais très calibré et donc sans grande identité. Un produit de l’usine Marvel en somme.

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