Que puis-je dire de plus à propos de cette odyssée spatiale, à part enfoncer des portes ouvertes…
Le film culte absolu, trônant sur son piédestal depuis déjà 46 ans, fascinant pour certains, soporifique pour d’autres. Mais aussi la première et dernière incursion de Stanley Kubrick dans la science-fiction.
Avec une incroyable économie de dialogues, le cinéaste dresse une fresque somptueuse, se reposant essentiellement sur le pouvoir de l’image pour véhiculer ses émotions et établir ses enjeux (voir par exemple cette magnifique ellipse servant de transition entre la préhistoire et le futur).
S’appuyant sur des effets spéciaux révolutionnaires à l’époque, faisant presque toujours illusion aujourd’hui, le cinéaste se paye en outre le luxe de filmer son odyssée humaniste sur fond de musique classique, puisant allègrement dans le répertoire de Strauss (voir à ce propos la mythique séquence de la rotation de la station spatiale filmée comme un ballet sur Le Beau Danube bleu).
A peine peut-on reprocher au film la vanité trompeuse de son propos et sa mise en images lente et contemplative. Il y a aussi ce dernier acte expérimental et cette conclusion nébuleuse qui parleront différemment à chacun des spectateurs selon leur humeur et leur tempérament de cinéphile.
Au final, Kubrick brasse une multitude de thématiques majeures de la SF littéraire (les origines du monde, l’intelligence artificielle, la vie extra-terrestre) pour en revenir toujours à celle centrale de l’humanité et de sa quête d’absolu.
Un jalon majeur de la science-fiction et du 7ème art, un film culte, encensé par certains, incompris par d’autres.

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