Un film d’action décomplexé à l’humour noir et potache, des personnages tous aussi cons et psychos les uns que les autres, une cavale infernale aux allures de grindhouse.
Dès la séquence d’ouverture, le réal donne le ton. Son film n’aura rien de subtil, la chute de la première séquence résonne comme celle d’une blague bien stupide, trois badass look grunges armés jusqu’aux dents attaquent un pavillon de banlieue et déclenche une fusillade sanglante avec les trafiquants qui occupent les lieux avant de s’apercevoir, une fois après avoir massacré tout ce joli monde, qu’ils se sont tout bonnement gourés d’adresse.
D’un trio de frères mal embouchés, sociopathes notoires et apparemment irrécupérables, le scénar en tire au final des anti-héros durs à cuirs à la bravoure inaltérable quand il s’agit de protéger coûte que coûte un jeune infirme qui, de simple mission, devient leur dernière chance de rédemption.
Le tout baignant dans un second degré réjouissant, le rythme se maintient à bonne allure sans trop faiblir dans les deux premiers actes, cumulant violence crasse et humour irrévérencieux (en plus de références cinéphiliques douteuses : “Drago, drago !!!”) avant de laisser place à un (inévitable ?) débordement de bons sentiments dans une dernière ligne droite plus dramatique et désespérée pour nos héros en devenir.
Sans cumuler assez d’atout pour en faire un film exceptionnel dans le tout-venant actuel de pétarades filmiques décervelées, The Baytown Outlaws vaut largement plus du temps d’un coup d’oeil pour s’offrir quelques bons moments de franches rigolades devant cette galerie de badass éminemment sympathiques. Si l’intrigue reste prévisible de bout en bout, le film étonne par son alternance de violence impitoyable et d’humour décontracté.
A ranger près de Big Hit et de Machete comme une sorte de chaînon manquant.

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